Dernières règles, ovulation, nidation et 1er trimestre
L’absence de règles à la date prévue ou aménorrhée est l’un des premiers signes. Mais ce n’est pas un signe de grossesse suffisant, car certaines femmes ont des cycles irréguliers. Le stress, le sport ou les voyages peuvent également retarder les règles.
Premiers signes de grossesse :
- Nausées
- Aigreurs d’estomac
- Ballonnements abdominaux
- Poitrine gonflée
Ce sont autant de petits signes qui peuvent laisser penser que vous êtes enceinte.
Définition :
« Les nausées et vomissements gravidiques débutent au premier trimestre d’une grossesse, qui, par ailleurs, évolue tout à fait normalement, sans aucune maladie expliquant ces symptômes. Les nausées et les vomissements débutent vers la 6e semaine d’aménorrhée, sont maximaux vers la 9e semaine et s’estompent pour disparaître vers la 12e semaine d’aménorrhée (SA). Dans de rares cas, ils persistent au-delà de 20 SA. »
Épidémiologie :
« Les nausées et vomissements sont souvent banalisés par les médecins et sage-femmes, ainsi que par la femme enceinte et son entourage. Ainsi souvent désignés comme les « signes habituels de la grossesse », leur fréquence est mal évaluée et imprécise : 50 à 90 % des femmes enceintes seraient concernées. »
Traitement :
Alimentation :
- Pas de jeûne, manger souvent
- Éviter la caféine
- Éviter le gras, frit, épicé
- Prendre du gingembre : il est suggéré de prendre des capsules de 250 mg de gingembre, 4 fois par jour, pendant 4 jours
- Prendre des suppléments de vitamine B6 (pyridoxine)
- Boire suffisamment
Environnement :
- Prendre l’air, éviter le chaud
- Éviter les stimuli sensoriels déclencheurs
- Faire des siestes
- Porter des vêtements amples
Médicaments :
Le plus souvent, c’est l’association doxylamine et pyridoxine qui est prescrite, car elle a peu d’effets secondaires. Ces médicaments (Cariban®, Xonvea®) contiennent deux substances actives : un antihistaminique, le succinate de doxylamine, et de la vitamine B6 ou chlorhydrate de pyridoxine.
Dans moins de 4 % des cas, les vomissements sont très importants : c’est l’hyperémèse gravidique. Un traitement est nécessaire rapidement.
- Initialement, le traitement consiste en une réanimation liquidienne IV débutant avec 2 L de Ringer lactate en perfusion de 3 heures de façon à maintenir une diurèse > 100 mL/h.
- Suspension temporaire de l’alimentation orale, suivie d’une reprise progressive.
- Administration de liquides, thiamine, multivitamines et électrolytes en fonction des besoins.
- Antiémétiques si nécessaire.
- Rarement, nutrition parentérale totale.
- Chaussettes de compression classe 3.
Amélioration des nausées et de la qualité de vie (réduit potentiellement les vertiges). Test PUQE.
Sources :
- https://www.ameli.fr/assure/sante/devenir-parent/grossesse/difficultes-et-maladies-pendant-la-grossesse/grossesse-nausees-et-vomissements/nausees-vomissements-grossesse
- https://www.ameli.fr/assure/sante/devenir-parent/grossesse/difficultes-et-maladies-pendant-la-grossesse/grossesse-nausees-et-vomissements/nausees-vomissements-que-faire
- https://www.msdmanuals.com/fr/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/complications-pr%C3%A9natales/hyperemesis-gravidarum#Traitement_v88733306_fr
- Mendoza, E., & Amsler, F. (2017). A randomized crossover trial on the effect of compression stockings on nausea and vomiting in early pregnancy. International Journal of Women’s Health, 89-99.
Définition :
« Pendant les premières semaines de grossesse, les modifications hormonales, et en particulier l’élévation de la concentration de progestérone dans le sang, provoquent fatigue et somnolence. L’organisme est sollicité par le développement du placenta nécessaire à la bonne croissance du fœtus. À ces changements, peuvent s’ajouter l’obligation de maintenir son rythme de travail, le temps passé dans les transports en commun, le fait d’avoir d’autres jeunes enfants, etc. »
Épidémiologie :
« En effet au début de la grossesse 75,1% des femmes se plaignent de troubles du sommeil contre 93,3% au troisième trimestre. »
Traitement :
- Dormir tôt, sieste après le déjeuner
- Alimentation équilibrée
- Activité physique modérée
- Prévenir l’anémie : fer
- Éviter la caféine pendant la grossesse
Sources :
- https://www.vidal.fr/sante/grossesse/maladies-grossesse/fatigue-grossesse.
- Les troubles du sommeil et la grossesse. Julie Paulovic. Gynécologie et obstétrique. 2016. ffdumas01394080f
- https://dumas.ccsd.cnrs.fr/.
- Buron J, Denais V, Lucas B. Le sommeil de la femme enceinte. Rev Sage-Femme. Novembre 2011; 10(5):199–207.
- https://www.vidal.fr/sante/grossesse/maladies-grossesse/fatigue-grossesse.
Définition :
« Les seins se modifient au cours de la grossesse pour se préparer à la lactation. Chez beaucoup de femmes, les seins réagissent dès les premières semaines de la grossesse : ils grossissent et deviennent plus sensibles. La zone qui entoure le mamelon devient plus foncée avec de petites bosses. Les veines deviennent plus visibles. Au cours du dernier trimestre, certaines femmes observent un écoulement jaunâtre par le mamelon. Il s’agit du colostrum, le premier lait, riche en anticorps. Plus les seins sont stimulés, plus l’écoulement de lait devient important. Les modifications des seins constituent alors l’un des premiers signes de grossesse. »
Traitement :
- Le meilleur réflexe reste de prendre soin de sa poitrine quotidiennement, avec des soins spécifiques qui permettent de stimuler la production des fibres de soutien, d’hydrater en profondeur et d’apaiser l’ultra-réactivité de l’épiderme. Ne pas oublier de choisir des formules adaptées à la maternité et compatibles avec l’allaitement si besoin.
- La posture : se redresser pour éviter les tensions
- La gym
- Les massages
- Phytothérapie (feuilles de choux)
Sources :
- https://www.vidal.fr/sante/grossesse/maladies-grossesse/seins-sensibles-grossesse
- https://www.mustela.fr/blogs/mustela-mag/aux-petits-soins-pour-vos-seins
- https://laboratoirehollis.fr/blogs/sante/comment-arreter-les-montees-de-lait
- Aprilina, H. D., Krislinggardini, K., Isnaini, N., & Suratmi, S. (2021). The effect of cabbage leaves compress on breast engorgement in postpartum mother. Open Access Macedonian Journal of Medical Sciences, 9(T4), 124-128.
Définition :
Le masque de grossesse se manifeste par une hyperpigmentation localisée sur le visage et plus particulièrement au niveau du front, des pommettes et de la zone au-dessus des lèvres. Communément appelé masque de grossesse pour l’effet visuel qu’il peut laisser, dans le langage médical, sa dénomination est « mélasma ».
Épidémiologie :
Une étude menée en France rapporte que sur un groupe de 60 femmes enceintes, seulement 5% auraient développé un chloasma ou masque de grossesse. Ces chiffres sont difficiles à analyser, car un des éléments entrant en jeu et dont nous n’avons pas encore parlé est le phototype cutané. En effet, nous savons aujourd’hui que plus une peau est foncée (phototype élevé) plus le risque de développer un mélasma ou chloasma est élevé. À titre de comparaison, la prévalence, c’est-à-dire le nombre de cas de chloasma, peut atteindre selon les populations 50 à 70%.
Traitement :
Pour faire face au masque de grossesse, les dermatologues prescrivent souvent des crèmes dépigmentantes à base d’hydroquinone pour atténuer les taches pigmentaires. D’autres actifs comme l’acide kojique, l’acide azélaïque ou l’acide glycolique peuvent également être impliqués dans ce type de traitement.
Sources :
- https://www.isispharma.fr/melasma-et-masque-de-grossesse-attention-confusion/
- Esteve E et al., Signes cutanés physiologiques au cours de la grossesse normale : étude de 60 femmes enceintes, Ann Dermatol Venereol 1994 ; 121 : 227-231
- Bandyopadhyay, Debabrata. « TOPICAL TREATMENT OF MELASMA ». Indian Journal of Dermatology 54, n º 4 (2009): 303‑9. https://doi.org/10.4103/0019-5154.57602.
- https://www.laroche-posay.fr/l-edito-peau/autres-conseils/-comment-enlever-le-masque-de-grossesse—la-roche-posay/masque-de-grossesse