Post-partum

Définition :
Les femmes enceintes ont davantage de risque d’avoir des hémorroïdes parce qu’elles souffrent fréquemment de constipation, mais également parce que le poids et le volume de l’utérus gênent le retour du sang veineux vers le cœur. De plus, le risque d’hémorroïdes est important dans les jours suivant l’accouchement, à cause de l’effort de poussée nécessaire pour faire naître l’enfant.

Épidémiologie :
La maladie hémorroïdaire touche 8 à 38 % des femmes enceintes. Après un accouchement, 20 % des femmes vont souffrir de symptômes hémorroïdaires.

Traitement :

  • Les mesures diététiques qui consistent à consommer des fibres (fruits, légumes, céréales) sont à envisager en premier lieu.
  • Mais si malgré une bonne hygiène alimentaire, la constipation persiste, un traitement laxatif peut aider.
  • De même, les pansements coliques permettent d’avoir des selles plus moulées et moins acides en cas de diarrhée. Ce traitement est à envisager seulement après avis de votre médecin ou gynécologue.
  • Phytothérapie.
  • Crèmes anti-hémorroïdaires.

 

Sources :

Définition :
La grossesse et l’arrivée de l’enfant sont des périodes au cours desquelles la femme est vulnérable sur le plan psychique. Émotions difficiles à contrôler, anxiété, épisode dépressif, favorisés par les bouleversements physiques et hormonaux, psychologiques et sociétaux, peuvent survenir. Le bouleversement psychologique se traduit le plus souvent par de la joie, mais aussi des doutes, des angoisses et des pleurs. La peur de l’inconnu, des difficultés de la grossesse, de l’accouchement, de ne pas être de bons parents, de perdre son enfant ou d’avoir un enfant malade est fréquemment ressentie. Ainsi, au cours de la grossesse, l’humeur est fluctuante et les émotions sont labiles. Elles changent tout le temps, passant des angoisses à la sérénité et à la joie, des peurs à la confiance.

Épidémiologie :
L’enquête nationale périnatale 2021 révèle que la grossesse a été pour les futures mères une période :

  • agréable à vivre pour 32,9 % d’entre elles ;
  • assez agréable à vivre pour 51,6 % ;
  • difficile à vivre pour 11,6 % ;
  • très difficile à vivre pour 3,9 %.

Traitement :

  • Soutien psychologique
  • Antidépresseurs
  • TMS (stimulation magnétique transcrânienne)

 

Sources :

Définition :

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent contribuer à la perte de cheveux pendant la grossesse. Tout d’abord, les changements hormonaux sont les principaux responsables. L’augmentation des hormones, comme les œstrogènes et la progestérone, peut affecter le cycle pilaire. Par conséquent, les cheveux peuvent tomber plus rapidement qu’ils ne devraient normalement. Un autre facteur qui peut jouer un rôle dans la perte de cheveux pendant la grossesse est la carence en vitamines et minéraux. Pendant la grossesse, le corps de la femme a besoin de plus de nutriments pour soutenir la croissance du bébé. Par conséquent, si le corps ne reçoit pas suffisamment de ces nutriments essentiels, cela peut conduire à une perte de cheveux.

Épidémiologie :

La perte de cheveux survient généralement après 1 à 5 mois de grossesse. Il s’agit d’une situation temporaire affectant 40 % à 50 % des femmes enceintes. La perte de cheveux revient généralement à la normale après 6 à 12 mois de l’accouchement.

Traitement :

Compléments alimentaires : acides aminés, fer, vitamines B

 

Sources :

https://www.pharmashopi.com/perte-de-cheveux-grossesse

https://www.drserkanaygin.com/fr/blog/perte-de-cheveux-pendant-la-grossesse/

https://www.pharmashopi.com/perte-de-cheveux-grossesse

Définition :

Le syndrome du canal carpien (SCC) est la deuxième manifestation rhumatologique la plus fréquente pendant la grossesse après les lombalgies. Dans la majorité des cas, les symptômes apparaissent lors du troisième trimestre, mais peuvent également se manifester après la grossesse, particulièrement pendant l’allaitement. Les signes les plus communs sont les engourdissements, les picotements et la douleur au niveau des doigts, de la main ou du poignet. On observe aussi parfois une sensation de brûlure, une perte de dextérité ou une maladresse dans les gestes. Certains de ces symptômes tendent à être plus forts la nuit et à s’intensifier avec le temps. Habituellement, le SCC régresse après l’accouchement, même s’il persiste au-delà de 3 ans dans 30 % des cas.

Épidémiologie :

Le groupe d’étude italien s’intéressant aux neuropathies par « entrapment » a précisé que le syndrome du canal carpien touche 62 % des femmes au cours de leur grossesse, avec confirmation électrophysiologique dans 43 % des cas.

  • 6 femmes enceintes sur 10 souffrent du SCC (Padua 2001)
  • 1 femme sur 2 garde des symptômes 1 an après le post-partum (Padua 2010)
  • Près de 3 femmes sur 10 gardent les symptômes après 3 ans (Padua 2010)

Traitement :

Attelle de poignet thermoformée, avec 10 à 15° d’extension

 

Sources :

  • Emmanuelle Dupe. Prise en charge thérapeutique du syndrome du canal carpien chez la femme enceinte : une revue de la littérature. Sciences du Vivant [q-bio]. 2019. ⟨dumas-02114425⟩
  • Prise en charge thérapeutique du syndrome du canal carpien chez la femme enceinte : une revue de la littérature Emmanuelle Dupe (1)
  • Padua et al. (2001). Symptoms and neurophysiological picture of carpal tunnel syndrome in pregnancy. Clinical neurophysiology, 112(10), 1946-1951.
  • Padua et al. (2010). Systematic review of pregnancy related carpal tunnel syndrome. Muscle & nerve, 42(5), 697-702.
  • Prise en charge thérapeutique du syndrome du canal carpien chez la femme enceinte : une revue de la littérature Emmanuelle Dupe (1)
  • https://www.drbrutus.com/fr/le-syndrome-du-canal-carpien-et-la-grossesse/
  • Pregnancy course and outcome in women with hereditary neuromuscular disorders: comparison of obstetric risks in 178 patients Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol (2012)
    Allaert et al. (2015). Etude pilote en ouvert du port nocturne d’une orthèse de poignet à flexion réglable sur les symptômes fonctionnels du syndrome du canal carpien. Etude interne

Définition :
La toxoplasmose est une infection parasitaire. Elle se contracte lors de contacts avec un chat porteur du parasite ou en consommant des aliments contaminés (viande mal cuite, fruits et légumes crus). Le plus souvent asymptomatique, la toxoplasmose peut être grave pour le fœtus si elle survient pendant la grossesse et chez les personnes immunodéprimées. Une femme qui a été infectée avant la grossesse ne transmet généralement pas le parasite au fœtus, sauf si son système immunitaire est affaibli (par exemple, en cas d’infection par le VIH), ce qui réactive l’infection.

L’infection du fœtus est plus grave si elle survient en début de grossesse. Elle peut entraîner un retard de croissance fœtale et une naissance prématurée. À la naissance, les nouveau-nés ne présentent généralement pas de symptômes, mais peuvent développer plusieurs problèmes, notamment :

  • Petite tête (microcéphalie)
  • Inflammation cérébrale
  • Jaunisse (coloration jaune de la peau ou du blanc des yeux)
  • Augmentation du volume de la rate et du foie
  • Inflammation du cœur, des poumons ou des yeux
  • Éruption cutanée

L’inflammation des yeux (choriorétinite) peut entraîner la cécité. Des problèmes neurologiques sévères, y compris des convulsions, peuvent survenir, et certains enfants peuvent présenter un déficit intellectuel. Les enfants nés avec une toxoplasmose congénitale peuvent être gravement malades et décéder immédiatement après la naissance, ou rester asymptomatiques pendant des mois, voire des années. Certains ne seront jamais malades.

Épidémiologie :
Le risque de transmission du parasite augmente durant la grossesse :

  • Au premier trimestre, il est d’environ 10 % ;
  • Au deuxième trimestre, il passe à environ 30 % ;
  • Au troisième trimestre, il monte à environ 60 %.

À l’inverse, plus la transmission du parasite à l’enfant arrive tard durant la grossesse, moins la toxoplasmose congénitale entraîne de lésions graves. En 2022, 131 cas de toxoplasmose congénitale ont été observés.

Traitement :
Lorsqu’une toxoplasmose congénitale est diagnostiquée, un traitement reposant sur la combinaison de pyriméthamine et de sulfamides est prescrit chez la femme enceinte et/ou chez le nouveau-né. La durée de ce traitement chez l’enfant repose sur des données empiriques.

Sources :